La Morphopsychologie

Les origines

De tout temps, les hommes ont cherchés à comprendre les visages afin d’expliquer et comprendre leurs comportements. Depuis la plus haute antiquité, comme le médecin grec HIPPOCRATE qui classa quatre grands types de tempéraments :

Le lymphatique (la lymphe)
Le sanguin (le sang)
Le bileux (la bile)
Le nerveux (astrabile)

Selon la prédominance des quatres « humeurs » du corps humain, à chaque type correspondaient une forme de visage et un teint. Cette typologie a traversé les siècles car aujourd’hui elle est encore enseignée dans certaines formations même si celle-ci est dépassée. L’évolution de cette discipline a progressé au fil du temps grâce surtout au docteur Louis Corman (1900-1993) qui s’est intéressé plus spécifiquement au visage. Il a mis en évidence l’importance des récepteurs (yeux nez, bouche) ainsi que la qualité du modelé.

Nous pratiquons tous la morphopsychologie quand nous rencontrons quelqu’un pour la première fois. En effet, nous regardons les traits de son visage, peut-être nous parait-il sympathique ou distant, fatigué ou plein d’énergie. Il s'agit en fait d'un procédé intuitif qui permet de mieux comprendre l’autre et de nous comprendre nous même.

Notre visage est le point de rencontre entre notre patrimoine génétique (hérédité) et le milieu dans lequel nous sommes nés et ce que nous vivrons tout au long de notre vie jusqu’à la fin. Par conséquence, ce visage va évoluer pendant toute notre vie, du bébé que nous sommes au vieillard que nous serons. Un trait de visage ne veut rien dire lui-même si nous ne prenons pas la globalité de l’ensemble du visage.

La Morphopsychologie n’est pas de juger mais de comprendre; il n y a pas de valeur ni de bons ou mauvais. Elle s’intéresse aux différences entre les êtres, leurs richesses, leurs complémentarités et les blocages qui empêchent à chacun de s’épanouir dans ce qu il est.

Mieux comprendre le visage

Le visage se décompose en 3 points

Le cadre est la structure osseuse. Les deux muscles les plus importants sont les masséters et les temporaux qui donnent sa forme au visage. Le cadre représente la puissance, l’énergie disponible pour la personne qui est différente pour chacun car nous avons tous un capital d’énergie que nous n’utilisons pas tous de la même façon. Ceux qui mettent cette énergie vers l’extérieur sont des extravertis et ceux qui mettent peu d’énergie à l’extérieur et gardent vers l’intérieur sont des introvertis.

Le modelé ou capiton est l’enveloppe de la peau, ou le papier cadeau qui entoure notre cadre. L'épaisseur de la chair habille l’ossature et donne la forme et le relief du visage. La peau quant à elle, est l’intermédiaire qui fait le tampon et aide à être au contact avec l’extérieur: elle permet de nous adapter avec nous-même et avec les autres.

L’épaisseur la finesse, la tonicité ou l’atonie de la peau nous indique le fonctionnement du modelé.

Les récepteurs : les yeux, le nez et la bouche sont appelés petit visage ou triangle de vie.

Les yeux, aussi appelés "fenêtre de l’âme" ou bien "miroir de l’âme" car l'on perçoit tout par le regard, les expressions, la communication non verbale. Les yeux sont les fenêtres comme nous voyons le monde extérieur et les gens qui nous entourent. Quand ils sont grands (dilatés) cela se traduit par la soif de voir et de dévorer le monde avec curiosité et le besoin d’échange, avec une ouverture sur le monde et sur les autres, le besoin de voir les choses en grands.
Si ils sont petits (rétractés), cela se traduit par un besoin de moins d’échange, par une sélectivité et une précision. Le champ de vision va être pointu comme le zoom d’un appareil photo qui est concentré, où le jugement est fin et avec beaucoup d'observation.

Le nez : organe qui dépasse de la face, est celui qui nous permet de respirer. Il a un sens olfactif, les émotions, nos ressenti nos facultés de choix.

La bouche : organe de la parole et de la communication est la porte d’entrée de la maison. Elle est le reflet des relations avec les autres, comment je me nourris (en qualité et en quantité). Elle permet de mettre en forme et de s’exprimer, quels sont les rapports avec autrui, ainsi que dans l’approche de la sexualité. Est-elle grande, petite, mince, les lèvres sont-elles charnues, délicates, sensuelles.

Le visage se divise en 3 parties horizontales

L’étage cérébral : partie haute du visage avec comme récepteur les yeux qui communiquent directement avec le cerveau et le système nerveux.
L’étage affectif ou émotionnel : partie moyenne du visage avec le nez comme récepteur qui communique avec l’appareil respiratoire, le cœur, le plexus solaire et le diaphragme.
L’étage instinctif : partie basse du visage avec la bouche comme récepteur qui communique avec la partie basse du corps (nutrition, excrétion, sexualité).

La loi de la dilatation/rétraction

Une des premières règles dans la morphopsychologie est la loi de la dilatation/rétraction qui est de s’adapter ou de survivre. Cette loi est universelle et concerne tous les organismes vivants : les végétaux, les animaux et les minéraux.

La dilation est à son maximum chez le bébé (à condition que sa naissance se soit bien passée).

Dilatation

Extraversion porte l’énergie vers l’extérieur. L’ossature est large.
Court à travers le monde, besoin de donner aux autres, il se propulse, il voit large mais pas dans le détail, peut craindre la solitude, il est agréable en société, sociable, docile, bonne adaptation et un bon sens pratique, caractère facile, souple, optimiste très bonne vitalité qui dilapide sans retenue, se sent fort et solide.

La rétractation c’est le vieillard qui s’accroche à la vie; c’est cette rétraction qui lui permet de survivre.

Rétractation

Introversion garde un maximum d’énergie vers l’intérieur. L’ossature est fine, menue et grande.
Il voit les détails, il peut se sentir en danger « qui pinoche vivoche », hypersensible, défensif, difficulté d’adaptation, centré sur sa vie intérieure, fragile, vulnérable et il utilise donc toute son énergie pour se défendre des agressions, peu paraître froid et distant, avoir de l'exigence, délicatesse sélectivité, contrôle et maitrise de soi.

Et le rétracté bossué
Le modelé est fait de creux et de bosses qui apparaissent aussi bien de face que de profil, le nez est bossué et le menton projeté vers l’avant (l’étage affectif est souvent dominant) ceci se traduit par des pommettes saillantes et un grand nez.
Le rétracté bossué est le résultat de la confrontation de dilatation et de rétraction. Passionné besoin de passion pour vivre.

Dans le dynamise et le contrôle nous aurons 2 sortes de rétraction : la rétraction latérale (dynamisme) et la rétraction de front (le contrôle).

Rétraction latérale

(imaginons une fusée une voiture de course un TGV)

Pression latérale, méplat, tire vers l’avant, dynamique, le pied sur l’accélérateur, bondit vers l’avant, l’offensive un problème, il y court, il y vole, il s’implique, il s’investit dans l’action (l’attaque meilleur des défenses), va au-devant des choses, mouvement. Impulsivité, spontanéité, besoin de contact d’échange. Le manque de contrôle et de maitrise de soi élans difficile à canaliser peuvent donner des coups de tête.

Rétraction de front

(se prendre un mur)

Parti du visage qui s’enfonce le front collé à la verticale. Il a le pied sur le frein, il observe, il est réservé, buté dans sa réflexion, reste sur la défensive, il protège ses arriérés, il protège ses positions, il installe un système de défense, il observe, il gère, il digère, il attend que ça vienne à lui.

Nous n’oublierons pas la rétraction latéro nasale. Le signe principal est l’aplatissement de la zone entre le nez et les pommettes. Les yeux sont enfoncés dans l’orbite ce qui entraine les yeux vers l’intérieur.
La lèvre supérieure est en retrait (étage instinctif), les plis obliques barrent les joues commissure lèvre. Plus la rétraction latéro-nasale est forte plus l’affectivité ne peut s’épanouir que dans son milieu d’élection, sensibilité, susceptibilité, défensive, sur le qui-vive, pudique.

Dans le triangle de vie ou sont logés les récepteurs nous aurons des visages réagissant/concentrés

Réagissant
Cadre rétracté avec des grands récepteurs. Un réagissant est toujours en mouvement.
Il se comporte comme un dilaté, il dilapide son énergie (se mettent en danger). Réactif, adaptabilité, naturel, excitable, nerveux, fatigable, dispersion
Chaleureux en surface, froid dès qu’on dépasse la barrière des apparences.

Concentré.
Cadre dilaté avec des petits récepteurs. Un concentré est un travailleur dur à la tâche, focalisant, l’attention sur un but unique et néglige les autres secteurs de sa vie.

Ceci n’est qu’un bref aperçu de la morphopsychologie